En raison du nouveau contexte politique et de la francisation de la province, la communauté juive entreprend de consolider ses liens avec le gouvernement du Québec. La communauté fait alors un effort concerté pour s’adapter à la nouvelle réalité du nationalisme québécois. En 1977, le Projet Action Rapprochement (PAR) est mis en place pour encourager la compréhension mutuelle entre Juifs et non Juifs. Les programmes du PAR comportent des initiatives d’échanges interculturels pour les jeunes étudiants. La communauté juive commence également à mettre sur pied une prestation de services adaptée au vieillissement de sa population. Le Centre Cummings de l’âge d’or ouvre ses portes en 1978 pour offrir des services sociaux et des activités aux personnes âgées. En collaboration avec le Camp B’nai Brith, le Centre organise des vacances pour aînés. Pour répondre aux besoins des personnes âgées sur le plan des soins de santé, la capacité d’accueil de l’Hôpital Maimonides est élargie et une unité d’évaluation gériatrique voit le jour dans les locaux de l’Hôpital général juif. Puis, en 1980, le Project Retention est lancé afin d’aider les diplômés universitaires à trouver du travail et à bâtir leur avenir à Montréal. La même année, un premier référendum sur la souveraineté du Québec a lieu. Les résultats du vote se font attendre dans une atmosphère de tension et d’angoisse extrêmes. Au final, six Québécois sur 10 répondront « non » au référendum.