L’Atelier de travail JEM

L’Atelier de travail JEM inc. d’hier à aujourd’hui

Années 1940
Basée sur un rapport commandé par la Fédération des philanthropies juives en 1937, et retardée par le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, la création des Services professionnels juifs (Jewish Vocational Services – JVS) remonte à 1945. Saul Hayes en est le président fondateur tandis que Jacob Kaufman en est le premier directeur général. La mission initiale des JVS consiste à proposer des services de placement et d’orientation professionnelle aux jeunes adultes. Toutefois, le retour au pays des soldats canadiens et l’arrivée massive de personnes déplacées en provenance d’Europe incitent bientôt l’organisme à prêter assistance à tous les citoyens de confession juive.

Années 1950
Après avoir été nommé directeur général des JVS en 1950, Alfred Feintuch supervise la mise sur pied d’un centre de travail adapté dans le sous-sol du Centre de santé Herzl, alors situé au 4652 de la rue Jeanne-Mance. Appelée l’Atelier, l’entreprise ne compte alors que 10 employés. Son but est de donner du travail à ceux et celles qui, en raison de leur âge ou d’un handicap physique ou émotionnel, ont de la difficulté à trouver ou à garder un emploi au sein d’une industrie compétitive.
En 1957, l’Atelier déménage à Outremont dans un local plus spacieux situé au 171 de la rue Van Horne.

Années 1960
En 1961, avec l’aide de la Fédération des philanthropies juives, l’Atelier déménage de nouveau et s’installe au 1190, rue Ducharme. Peu de temps après, l’organisme inaugure un projet de réadaptation professionnelle novateur destiné aux jeunes handicapés susceptibles de pouvoir intégrer le marché du travail conventionnel. Ce projet permet à des groupes de 10 personnes de suivre une formation de 12 mois. Au final, 85 % des diplômés parviennent à décrocher un emploi dans une industrie concurrentielle.
En 1968, avec l’aide des Allied Jewish Community Services (AJCS), l’Atelier déménage dans un local encore plus vaste se trouvant au 5000 de la rue Buchan.

Années 1970
En 1971, l’Atelier lance un service de formation préemploi afin de répondre aux besoins des adolescents aux prises avec une déficience intellectuelle ou émotionnelle qui ne sont pas admissibles aux autres programmes de l’organisme. À ce service s’ajoute un programme récréatif qui se déploie pendant et après les heures de travail. Cette initiative vise à renforcer les objectifs du programme.
En 1979, l’Atelier devient l’un des onze premiers établissements québécois à être reconnu en tant que centre de travail adapté par l’Office des personnes handicapées du Québec (OPHQ). Ce titre officiel lui permet de recevoir du financement gouvernemental et d’offrir à ses employés des avantages sociaux ainsi qu’un salaire minimum indexé.

Années 1980
Au tournant des années 1980, l’Atelier devient membre du Conseil québécois des entreprises adaptées (CQEA), une association provinciale représentant plus de 40 sociétés québécoises.
En 1981, grâce au soutien des AJCS et du gouvernement du Québec, l’Atelier déménage dans un local mieux adapté à ses besoins. Situé à Mont-Royal au 8225 du chemin Royden, ce dernier permet à l’organisme d’employer 80 travailleurs handicapés.
Cinq ans plus tard, David Mendelson succède à M. Feintuch à titre de chef de la direction.
Tout au long de la décennie, l’Atelier veille à ce que chacun de ses employés ait l’occasion d’atteindre son plein potentiel. L’entreprise propose en outre un milieu de travail qui favorise grandement l’apprentissage interpersonnel. Ses célébrations et ses ateliers axés sur le développement des aptitudes sociales mettent l’accent sur les programmes et les activités qui ont cours, particulièrement les fêtes juives.
L’Atelier garantit un emploi permanent à la plupart de ses salariés. Toutefois, l’organisme encourage et soutient pleinement les employés qu’elle juge prêts à faire le saut dans le marché de l’emploi compétitif. Après avoir été recommandés au programme d’emploi assisté des JVS, ces travailleurs sont suivis par des conseillers en emploi.

Années 1990
À la suite d’un changement de philosophie au sein de l’OPHQ, l’Atelier commence à offrir, pendant de courtes périodes de temps, un programme de formation professionnel à certains de ses employés.
En septembre 1997, avec l’aide de la Fédération CJA, l’Atelier déménage sur son site actuel, celui situé au 8400 de la rue Mountain Sights.
Une restructuration majeure lui permet bientôt d’élargir le choix et la variété des tâches de travail qu’elle propose aux membres de son personnel. Grâce à cette réorganisation, les ventes de l’Atelier atteignent des sommets inégalés, ce qui témoigne non seulement des habiletés uniques de son équipe, mais également de l’engagement de son conseil d’administration et de ses comités.

Des années 2000 à aujourd’hui : un nouveau départ
En 2000, l’Atelier célèbre son cinquantième anniversaire en organisant une soirée de gala où se réunissent de nombreux dirigeants communautaires et gouvernementaux.
L’année suivante, Howard Berger accède au poste de chef de la direction. Deux ans plus tard, ce dernier coordonne la fusion de tous les services d’emploi de la communauté juive en un seul continuum de services intégrés. Cette nouvelle entité portera le nom d’Emploi juif Montréal (JEM). En octobre 2004, la direction de l’Atelier renomme l’entreprise l’Atelier de travail JEM inc. afin de tirer profit de la popularité de la marque JEM au sein de la communauté.
En novembre 2005, un généreux don de la Fondation de la famille Leonard et Alice Cohen, de même que l’aide de la Fédération CJA, permet à l’Atelier JEM de devenir propriétaire de l’édifice qu’il occupe.
En 2006, l’organisme mène une campagne de capitalisation qui sera couronnée de succès. Elle lui permettra de rénover ses installations et de construire un deuxième étage de 5 000 pieds carrés afin d’y aménager un centre de formation.
Le 12 avril 2007, le Centre Leonard et Carol Berall ouvre officiellement ses portes lors d’une Hanoukat Habayit spéciale.
En 2016, grâce au soutien indéfectible de la Fédération CJA, d’Emploi-Québec et de la Caisse de dépôt et placement du Québec, l’Atelier JEM, qui emploie alors 87 travailleurs, continue d’accroître son offre de service d’emballage auprès de la communauté d’affaires montréalaise.